LA FRATERNITÉ SACERDOTALE SAINT JEAN L’ÉVANGÉLISTE

La Fraternité Sacerdotale Saint Jean l’Évangéliste est un Ordre religieux catholique traditionnel non romain.

La création de la Fraternité Sacerdotale Saint Jean l’Évangéliste s’inscrit dans l'histoire d'une réforme du catholicisme romain amorcée par Dom Carlos Duarte Costa, évêque catholique de Botucatu. Ce dernier fonda l'Église Catholique Apostolique du Brésil, en 1945, après avoir été exclu de l'Église romaine par un décret du Pape Pie XII condamnant, entre autres choses, ses positions prises en faveur des pauvres.

C’est en 1987 que Dom Charles-Rafaël Payeur et Dom Allain Saint-Pierre ont créé la Fraternité Sacerdotale Saint Jean l’Évangéliste qui fut introduite, en juillet 1990, dans la Communion des Églises Catholiques Apostoliques Nationales, par le Patriarche, Sa Béatitude Dom Luis Fernando Castillo Mendès.

La Fraternité Sacerdotale Saint Jean l’Évangéliste a été constituée dans le but de proposer une voie spirituelle qui puisse à la fois répondre aux grandes questions existentielles que se posent bon nombre de nos contemporains, tout en offrant, à ceux qui cherchent à mieux vivre la vie, la possibilité d'entreprendre un véritable cheminement psycho- spirituel.

Comme tout Ordre religieux chrétien, nous célébrons les sacrements. Nous le faisons selon les rituels catholiques traditionnels, utilisés avant le concile Vatican II, afin de respecter l’esprit du catholicisme et d’en préserver le caractère sacré. Ainsi, bien qu’ouvert au dialogue oecuménique, notre Ordre administre exclusivement les sacrements dans l'esprit du catholicisme traditionnel. Il fait également la promotion de pratiques et de coutumes de l’Église préconciliaire. Enfin, nous nous efforçons d’aborder les Écritures saintes, comme les sacrements, sous l’angle du symbolisme traditionnel afin d’en dégager pleinement le sens le plus profond.

Comme la Fraternité Sacerdotale Saint Jean l'Évangéliste est séparée et indépendante de l'Église catholique romaine, on pourrait croire qu’il existe de sa part une certaine animosité envers Rome, comme l’ont certainement vécue Dom Carlos Duarte Costa et certains de ses fils spirituels. Certes, les événements qui ont entraîné ce schisme dont l’Église Catholique Apostolique du Brésil a été victime, ont été vécus avec beaucoup de souffrance. En outre, la contribution de l’Église de Rome à la persécution de Dom Carlos Duarte Costa et de son Église est fort répréhensible. Cela ne doit toutefois pas être aujourd’hui une source de discorde.

Si nous respectons, malgré tout, l’évêque de Rome, nous n’adhérons cependant pas à certaines de ses positions qui nous semblent contraires aux enseignements du Christ. Pensons notamment à celles qui concernent la contraception, le problème du célibat des prêtres, la pastorale face aux divorcés remariés ou l’homosexualité. En effet, les postures récentes du Vatican sur ces sujets sont à nos yeux une trahison de l'enseignement du Christ et nous ne saurions y souscrire de quelque manière que ce soit.

Nous croyons en outre que les réformes liturgiques instituées par Paul VI, à la suite du Concile Vatican II, sont préjudiciables à la foi chrétienne et à l’expérience du sacré que tout chrétien est en droit de pouvoir vivre grâce aux supports sacramentels de l'Église.

Enfin, nous croyons à la nécessaire indépendance des Églises nationales, regroupées autour d’un Patriarche, comme au temps de l’Église primitive. Bien que partageant une même foi et un même amour du Christ et des hommes, elles doivent en effet assumer les spécificités qui leur sont propres, ceci redonnant pleinement à l’évêque son rôle de pasteur. Certes, nous reconnaissons que l’Évêque de Rome (le pape) occupe une position unique dans le monde chrétien, puisque c’est ce rôle que le Christ lui-même imputa à saint Pierre. Toutefois, Il ne l’appela pas à la direction d’un État et ne lui conféra aucune infaillibilité. Au contraire, Il l’invita à être le serviteur des serviteurs de Dieu. Il importe donc de rappeler la différence importante qui existe entre leadership et commandement.

Ajoutons que la Fraternité Sacerdotale Saint Jean l'Évangéliste est un Ordre religieux reconnu par le Gouvernement du Québec, en vertu de la Loi sur les corporations religieuses (C-71). En outre, ses prêtres sont reconnus, par ce même gouvernement, comme ministres du culte. Ils peuvent donc célébrer des mariages et des bénédictions d’union qui ont force de loi, le faisant au nom du Ministre de la Justice du Québec. De même, la Fraternité Sacerdotale Saint Jean l'Évangéliste est reconnue comme un organisme de charité par le Gouvernement du Canada. Les dons reçus par des citoyens canadiens peuvent donc faire l’objet d’un reçu pour déduction fiscale.