Dom Charles-Rafaël Payeur


DOM CHARLES-RAFAËL PAYEUR

 (1962-)


Dom Charles-Rafaël Payeur est né à Thetford Mines (Canada), le 31 octobre 1962. Il fut baptisé le 4 octobre suivant, en la fête de saint Charles Borromée, propagateur et défenseur des décrets du saint Concile de Trente. Alors que son père souhaitait qu’il porte le prénom de Rafaël, inusité au Québec dans les années 1960, le curé n’y consentit qu’à la condition que ce prénom soit associé à celui de Charles, correspondant au saint patron du jour de son baptême.

 

Après ses études primaires à l’École Gendreau, à Coaticook (Canada), il a complété des études secondaires au Séminaire de la Très Sainte Trinité, à St-Bruno (Canada), de 1975 à 1980, où il côtoya les Pères Trinitaires qui étaient particulièrement sensibles aux réformes post conciliaires, si étrangères à l’Église qu’avait défendue son saint patron. Il poursuivit ensuite sa formation en sciences de la santé, un cours préparatoire aux études de médecine, au Collège de Sherbrooke (Canada), de 1980 à 1982, avant de mener des études de philosophie et de théologie à l’Université de Sherbrooke (Canada), de 1982 à 1987.

 

Dès son enfance, il souhaitait devenir prêtre et jouait à célébrer la messe, n’ayant pour seule fidèle que sa jeune sœur cadette. À cette même époque, il se souvient d’un jour où le curé de sa paroisse, en visite à son école primaire, avait invité tous les enfants à toucher un calice qu’il avait apporté, afin de démystifier la célébration de la messe. Un grand mouvement de désacralisation de l’Église catholique romaine, suite au concile Vatican II, s’était en effet développé avec une vivacité toute particulière dans le Québec des années 1970. Âgé de huit ans seulement, il avait alors refusé de toucher le vase sacré, ayant l’impression très nette qu’il aurait ainsi posé un geste sacrilège.

 

Déçu par la pauvreté déconcertante des rites religieux de l’Église catholique romaine, mais aussi par le peu de réflexion profonde, philosophique ou théologique, au sein de sa paroisse, il en vint, dès l’âge de quinze ans, à vivre une rupture complète avec elle. Étant toutefois dans une famille profondément croyante, où seule une forte fièvre pouvait motiver une absence à la messe dominicale, Dom Charles-Rafaël Payeur était contraint d’y assister. Il était alors fier de se présenter comme un « pratiquant non croyant », à l’heure même où de nombreux Canadiens français se déclaraient bien volontiers « croyants non pratiquants ». En réalité, il ne cessa jamais de croire en Dieu et de s’adresser à lui quotidiennement, pour lui partager spontanément ses joies et ses peines, mais sa déception face à l’Église catholique romaine était trop grande pour qu’il s’avoue croyant.

 

Ainsi, Dom Charles-Rafaël Payeur quitta cette Église, insatisfait des réponses qu’on lui proposait au sujet des grandes questions existentielles qu’il se posait. Plus encore, il cherchait, sans pouvoir encore le formuler clairement, les bases d’une démarche de croissance, sur un plan psychologique, comme spirituel, chose qu’il ne trouva pas davantage dans les enseignements proposés par sa paroisse. Enfin, il était en quête d’une expérience du sacré à laquelle il aspirait du plus profond de son être. Or l'Église post conciliaire du Québec, avec des réformes liturgiques qui allaient déjà trop loin, ne lui offrait pas non plus l’opportunité de vivre cela dans un contexte chrétien.

 

C’est pour toutes ces raisons qu’il entreprit des recherches intensives dans diverses écoles initiatiques. Celles-ci lui apportèrent, du moins momentanément, certaines réponses aux grandes questions qu’il se posait. Il trouva également des programmes de formation qui lui permirent de se familiariser avec des outils de croissance psycho-spirituelle tout à fait intéressants. Enfin, il découvrit chez les Amérindiens une dimension  sacrée qu’il avait toujours cherchée en vain. En effet, une rencontre avec des sages amérindiens lui permit d’être initié à des pratiques rituelles qui l’ont amené à ressentir ce que pouvait représenter une véritable expérience spirituelle. Il découvrit notamment plusieurs rituels, dont la salutation aux points cardinaux, la roue de médecine, la tente de sudation, la quête de vision ou la cérémonie de la pipe. Il fut même autorisé à les pratiquer en tant que meneur de hutte et porteur de pipe sacrée, des rituels qu’il continue de pratiquer à ce jour.

 


Dom Charles-Rafaël Payeur

fumant la pipe sacrée lors d’une cérémonie amérindienne

à la Cathédrale Saint Jean l’Évangéliste de Sherbrooke (Canada)

 

Ceci étant, Dom Charles-Rafaël Payeur fut éloigné pour quelques années de l’Église catholique et chercha ailleurs une réponse à ses questions existentielles, comme à son appel du sacré. Pour être plus précis, c’est d’abord dans le mouvement théosophique qu’il trouva ses réponses, et en particulier au sein de la Fraternité Rosicrucienne, fondée au début du vingtième siècle par le théosophe Max Heindel. Dès l’âge de quinze ans, il suivit tous les cours offerts par cette organisation, si bien qu’à l’âge de dix-huit ans, il devint président du Centre rosicrucien de Sherbrooke (Canada), entouré de personnes autant engagées que sincères. Il put ainsi approfondir les enseignements de la théosophie et du rosicrucianisme, mais aussi de la gnose et du martinisme, des doctrines qu’il enseigna avec beaucoup de passion à travers des centaines de conférences qu’il présenta sur une multitude de sujets, et une cinquantaine d'ouvrages spécialisés qu’il rédigea au cours de cette période.

 

À la même époque, il conçut, réalisa et anima une série d'émissions télévisées, sur la chaîne communautaire de Vidéotron, à Sherbrooke (Canada). Il s’agissait d’un talk show hebdomadaire intitulé « Échos de l’au-delà ». Originellement prévue pour une saison de treize émissions, cette activité dura plus de dix ans, de 1980 à 1990. Le plus souvent seul à l’antenne, pour partager le fruit de ses recherches, il reçut également les plus grands noms de l’époque dans le domaine de la spiritualité et de la pop psychologie.

 

Alors qu’il était toujours étudiant à l’Université de Sherbrooke, Dom Charles-Rafaël Payeur se rendit en Europe, à la fin de la session scolaire d’hiver, le 19 avril 1985, pour y retrouver des gens qu’il avait toujours voulu rencontrer, et y présenter un premier cycle de conférences à l’étranger. Au cours de ce périple d’un mois, qui le conduisit en France, en Allemagne, en Italie, en Suisse et en Belgique, il se retrouva notamment à Lourdes, au moment des grandes processions du mois de Marie. Or il connut en ce lieu sacré une expérience mystique qui modifia profondément le cours de sa vie. En effet, un appel puissant à la vocation sacerdotale se fit de nouveau entendre. Pour l’anticlérical qu’il était devenu, cette expérience fut très troublante. Comment allait-il pouvoir répondre à un tel appel ?

 

La réponse à cette question ne tarda pas, puisque quelques jours plus tard, il allait faire à Bruxelles une rencontre déterminante. Il avait effectivement rendez-vous avec un certain Armand Toussaint dont il ignorait le statut clérical. Ce dernier avait pourtant fondé en Belgique, en 1963, l’Église Rosicrucienne Apostolique, une branche de l’Église Gnostique Apostolique. Après une première rencontre qui devait durer une heure, mais qui en dura sept, Dom Charles-Rafaël Payeur savait dorénavant qu’il serait prêtre. De fait, il reçut très vite, comme cela se fait bien souvent dans ces petites Églises marginales, les Ordres mineurs, le sous-diaconat, le diaconat et le presbytérat. Plus encore, Mgr Armand Toussaint, alors âgé de quatre-vingt-onze ans, souhaitait transmettre la plénitude du sacerdoce à son jeune protégé, afin qu’il puisse le représenter au Canada.

 


Sa Béatitude Mgr Armand Toussaint

à sa résidence de Bruxelles (avenue J.-B. Depaire)


Dom Charles-Rafaël Payeur fut donc consacré évêque, le 27 novembre 1985, dans la lignée syro-jacobite d’Antioche détenue par son évêque. Mais cette charge ecclésiastique allait très bientôt connaître de profondes mutations. Ainsi, il obtint rapidement de son consécrateur l'autorisation de célébrer la messe de St Pie V, la messe tridentine, et non la messe gnostique en usage dans l’Église pour laquelle il avait pourtant été sacré évêque. Or, cette célébration de la liturgie catholique traditionnelle eut sur lui un puissant effet qui l’amena à remettre très sérieusement en question les doctrines théosophiques et gnostiques qui avaient été pour lui, jusque là, des réponses satisfaisantes à ses questions. Peu de temps après sa consécration épiscopale au sein de l’Église Gnostique Apostolique, il sentit donc le besoin irrépressible de se rapprocher davantage de la foi et de la tradition catholiques.

 

C’est à ce moment de profonde remise en question qu’il rencontra Dom Allain Saint-Pierre qui devint très tôt son premier et son principal collaborateur dans l’exercice de ses fonctions ecclésiastiques. Depuis sa plus tendre enfance, ce nouveau collaborateur avait également ressenti un vibrant appel au sacerdoce. Bien que l’Église catholique romaine ne lui paraissait pas le lieu approprié pour y répondre, il était toutefois demeuré résolument catholique. Le 21 décembre 1986, Dom Charles-Rafaël Payeur lui conféra la cléricature. Ce fut son tout premier clerc. Dès l’année suivante, Dom Allain Saint-Pierre, peu sensible à la théosophie, encouragea son évêque à s’éloigner de cette doctrine et à se rapprocher du catholicisme. De plus en plus mal à l’aise au sein de son Église, Dom Charles-Rafael Payeur en vint même à fonder, avec l’autorisation de son évêque consécrateur, et à la suggestion insistante de son premier clerc, la Fraternité Sacerdotale Saint Jean l'Évangéliste. Elle fut érigée canoniquement le 27 décembre 1987. Ses constitutions, rédigées par Dom Allain Saint-Pierre, sous la supervision de son évêque, ont été adoptées et promulguées le même jour.

 

C’est ainsi que Dom Charles-Rafael Payeur adopta donc définitivement la rituélie catholique romaine, antérieure au concile Vatican II, et  qu’il approfondit la théologie et les grands dogmes catholiques, découvrant, avec toujours plus de clarté, la distance qui existait entre ceux-ci et les traditions ésotériques qu’il avait cru jusqu’alors parfaitement compatibles avec le christianisme. Tous ces changements firent en sorte qu’il ne retint des enseignements théosophiques et gnostiques que les éléments compatibles avec la foi chrétienne.

 

Plus encore, soucieux de se rattacher à une Église catholique, mais non romaine, il se mit à la recherche d’un évêque susceptible de l'accompagner en ce sens. Alors qu’il se trouvait à New York, le 30 août 1989, pour y rencontrer Mgr Bertil Persson, de l’Église Épiscopale Apostolique (The Apostolic Episcopal Church), ce dernier l’invita providentiellement à une rencontre officielle qu’il avait, ce jour-là, avec Sa Béatitude le Patriarche Dom Luis Fernando Castillo Mendez. Dom Charles-Rafaël Payeur fut immédiatement touché par le charisme de cet homme, dont il découvrit également la grande rigueur et l’autorité.

 


Sa Béatitude Dom Luis Fernando Castillo Mendez

et Mgr Bertil Persson


À cette occasion, il discuta un bon moment avec le Secrétaire du Patriarche qui l’accompagnait toujours dans ses déplacements, Dom Josivaldo Perreira de Oliveira. Ce dernier avait vécu quelque temps dans le village natal de Dom Charles-Rafaël Payeur, y étant venu dans le cadre d’un échange d’étudiants. Les deux hommes s’étonnèrent de cette coïncidence et développèrent rapidement des liens d’amitié. Après un long échange de correspondance, Dom Josivaldo Perreira de Oliveira présenta la candidature du jeune évêque canadien au Conseil Épiscopal de l’Église Catholique Apostolique du Brésil, qui, après quelques hésitations liées à son âge, l’élire comme Primat du Canada et autorisèrent le Patriarche, Dom Luis Fernando Castillo Mendez, à procéder à sa consécration épiscopale.

 

C’est ainsi que le Patriarche, accompagné de deux évêques brésiliens, arrivèrent au Canada, au début du mois de juillet 1990, pour célébrer sa consécration. En effet, l’Église du Brésil, ne reconnaissant pas la validité du sacre épiscopal qu’il avait reçu en 1985, dans la lignée syro-jacobite d’Antioche, exigea qu’il reçoive de nouveau le sacre épiscopal, selon les prescriptions du Pontifical romain traditionnel, et en présence de trois évêques, comme le prévoit le dit Pontifical. La consécration de Dom Charles-Rafaël Payeur eut donc lieu, le 15 juillet 1990, après que le Patriarche lui ait de nouveau conféré les ordinations diaconale et presbytérale, le 14 juillet précédent, et qu’il l’ait interrogé sur la fermeté de sa foi catholique, selon la formule prescrite par le Pontifical romain.

 


Consécration épiscopale de Dom Charles-Rafaël Payeur

à sa Cathédrale de Stoke (Canada), le 15 juillet 1990


Sa Béatitude Dom Luis Fernando Castillo Mendez, Évêque diocésain de Brasilia (Brésil) et Patriarche de l’Église Catholique Apostolique du Brésil, fut assisté par Dom Olinto Ferreira Pinto Filho, Évêque diocésain de Rio de Janeiro, et Dom Josivaldo Pereira de Oliveira, Évêque diocésain de Fortaleza et Secrétaire de l’Église. Cette consécration, à laquelle assistait notamment Maître Ghislain Richer, en qualité de témoin civil, fut largement couverte par les médias régionaux et nationaux, Dom Charles-Rafaël Payeur étant connu, entre autres choses, pour ses émissions de télévision.

 


Consécration épiscopale de Dom Charles-Rafaël Payeur.

Dans l’ordre, de gauche à droite : Sa Béatitude Dom Luis Fernando Castillo Mendez, Dom Josivaldo Perreira de Oliveira, Dom Charles-Rafaël Payeur et Dom Olinto Ferreira Pinto Filho


Cette consécration ne fut évidemment pas sans conséquence. Le jour même, Dom Charles-Rafaël Payeur fut excommunié ipso facto de l'Église catholique romaine, comme le prévoit le droit Canon lors d’une consécration épiscopale conférée sans l’autorisation du pape, ce que la radio locale de Sherbrooke annonçait le matin même de sa consécration. Ceci étant, Dom Luis Fernando Castillo Mendes adressa une lettre au pape Jean-Paul II, pour le prévenir de cette consécration épiscopale, ainsi qu’à l’Archevêque catholique romain de Sherbrooke, Mgr Jean-Marie Fortier. Quelques heures après le sacre, ce dernier reçut le nouvel évêque à l’Archevêché de Sherbrooke. Bien que les échanges aient été cordiaux et ponctués d’humour, comme savait si bien le faire le Prélat catholique romain de Sherbrooke, ce dernier lui demanda de ne plus se présenter à la table de communion des Églises catholiques romaines de son diocèse. À partir de ce jour, Dom Charles-Rafaël Payeur obéit scrupuleusement à l’injonction du pasteur catholique romain et afficha, avec une très grande fierté, le fait d’être un catholique non romain, comme si les paroles de Mgr Jean-Marie Fortier, qui l’avait donné le sacrement de la confirmation, bien des années auparavant, avaient permis de le libérer définitivement du joug romain.

 

Évidemment, la validité de l’épiscopat reçu des mains consacrées de Dom Luis Fernando Castillo Mendes, lui-même élevé à cette dignité par Dom Carlos Duarte Costa, un évêque catholique romain, est incontestable et incontestée. En effet, le Patriarche du Brésil utilisa le Pontifical romain antérieur au concile Vatican II, dans la langue vernaculaire, comme son prédécesseur l’avait fait, et célébra la consécration avec l’intention de faire ce que l’Église fait et a toujours fait en consacrant ses évêques et autres ministres. La bulle de consécration fut en outre authentifiée par l’Ambassade du Brésil au Canada, et par l’Ambassade du Canada au Brésil.

 

À la suite de sa consécration, Dom Charles-Rafaël Payeur a maintenu des liens pastoraux, mais également fraternels et amicaux, avec Dom Luis Fernando Castillo Mendez. Une vraie complicité, malgré la distance, fut maintenue tout au cours des années, comme en témoigne la préface affectueuse que le Patriarche rédigea en 2004 pour l’un des livres de son évêque canadien. Ces liens profonds perdurèrent jusqu’à la mort de celui qui avait été, pour Dom Charles-Rafael Payeur, à la fois un consécrateur et une source d’inspiration. Il s’adressait d’ailleurs toujours à lui, avec beaucoup d’affection, en utilisant l’expression « Dom Luis », comme les usages le prescrivaient. En effet, la tradition perpétuée au Brésil jusqu’à ce jour prévoit d'aborder les évêques catholiques et les ecclésiastiques de haut rang avec le titre honorifique de « Dom », suivi du prénom de la personne.

 

Digne hériter de son consécrateur, et fidèle à l’esprit du fondateur de l’Église Catholique Apostolique du Brésil, Dom Charles-Rafaël Payeur poursuivit inlassablement, à partir du jour de sa consécration, la réforme du catholicisme entreprise par Dom Carlos Duarte Costa, niant l'infaillibilité du pape et n’imposant pas l’obligation du célibat à ses prêtres, au même titre que le font les églises orthodoxes. Il s’attaqua en outre à des problématiques plus contemporaines, se prononçant notamment en faveur de la contraception, et autorisant, à partir de 1996, la célébration d’une bénédiction d’union pour les personnes divorcées ou de même sexe. Ainsi, il a vivement combattu le modèle « naturel » de la famille, si défendu récemment par les papes Jean-Paul II et Benoît XVI. Il continue du reste de la faire avec force, pour des raisons exégétiques, théologiques et pastorales. Comme il le répète si souvent, de manière un peu ironique, rien n’est plus éloigné d’un modèle conforme aux règles sociales ou aux lois naturelles que celui de la Sainte Famille…

 

Quant à la Fraternité Sacerdotale Saint Jean l’Évangéliste, co-fondée par Dom Charles-Rafaël Payeur et Dom Allain Saint-Pierre, elle fut incardinée dans la Communion des Églises Catholiques Apostoliques Nationales. À l’instar de l'Église Catholique Apostolique du Brésil, cette communauté catholique, indépendante du Vatican, utilise la langue vernaculaire dans la liturgie, et permet à son clergé de se marier. Bien qu’elles soient toutes liées par une origine commune, qu’elles soient toutes enracinées dans une même foi en Dieu et qu’elles tiennent toutes leur validité de la succession apostolique de Dom Carlos Duarte Costa, chaque Église Catholique Apostolique Nationale est indépendante et autonome, ayant une identité ou un charisme national unique. Il en est évidemment ainsi de la Fraternité Sacerdotale Saint Jean l’Évangéliste à laquelle Dom Charles-Rafaël Payeur a donné la vocation particulière d’apporter un éclairage symbolique sur le sens des écritures et des sacrements.

 

Dans ce but, il a écrit de nombreux ouvrages dont : Aux Sources de l’Amour, préfacé par Dom Luis Fernando Castillo Mendez, où il présente le « Dieu des chrétiens » comme un pédagogue de l’amour ; Les 7 Miracles du Christ, préfacé par Jean-Yves Leloup, où il rejette la lecture classique des épisodes de l’Évangile de Jean qui relatent les miracles de Jésus, pour en décoder le sens profond et les associer aux sacrements, ou encore, Sodome et Gomorrhe ou le droit à la différence, préfacé par l’évêque anglican émérite de Glasgow, le Très Révérend Mgr Derek Rawcliff, dans lequel il apporte une réflexion chrétienne sur la reconnaissance du mariage entre personnes de même sexe.

 

Dom Charles-Rafaël Payeur accompagne également de très nombreux pèlerinages dans les hauts lieux sacrés de la chrétienté, dont les cathédrales de Chartres, de Paris, de Strasbourg, de Metz, d’Amiens, de Bourges, de Reims, mais aussi au Puy en Velay, à Paray-le-Monial, à Lourdes, au Mont St-Michel, à Assise, à Rome, à Prague, à Patmos, à Mexico (Notre Dame de la Guadeloupe)… Il se rend aussi très régulièrement en Israël, pour y guides des groupes de pèlerins, dans les déserts du sud du pays ou sur les pas du Christ. De même, il organise de nombreux périples à caractère spirituel. Pensons notamment au parcours des sept Églises de l’Apocalypse, en Turquie, ou à la découverte des monastères syro-jacobites, à l’Est de ce même pays. Évidemment, il propose également des voyages à la rencontre des communautés amérindiennes, tant au Canada qu’aux États-Unis.

 

De même, il continue depuis 1985 à présenter des cycles de conférences en Europe et à animer des formations sur différents sujets ayant trait à la spiritualité, au sens de la vie, ou au travail de développement psycho-spirituel. Il s’est particulièrement spécialisé dans le domaine du symbolisme du corps humain et dans l’élaboration d’une kabbale chrétienne. Il intervient encore fréquemment auprès de cercles ésotériques et nouvelâgistes, cercles qu’il a très bien connus dans ce qu’il appelle aujourd’hui sa « vie antérieure », afin d’y présenter son expérience. Il y explique notamment en quoi certaines doctrines de la théosophie ou du nouvel âge ne sont pas compatibles avec la foi chrétienne, sans jamais pour autant condamner quelque point de vue que ce soit, et en reprenant bien volontiers les éléments de ces enseignements susceptibles d’enrichir ou d’éclairer la culture chrétienne.

 

À travers ses conférences et ses ouvrages, Dom Charles-Rafaël Payeur offre ainsi un enseignement qui aborde les grandes questions existentielles que se posent beaucoup d’êtres humains. Il permet aussi à chacun de remettre le sacré au cœur de son quotidien, apprenant d’abord à le percevoir, pour ensuite le traquer, dans les plus petites choses de la vie. Pour les auditeurs éloignés de la tradition chrétienne, son enseignement permet d’entreprendre une démarche de développement personnel et d’éveil spirituel, sans pour autant que le parcours soit religieux ou confessionnel. Ce parcours s’articule toutefois toujours autour d’une expérience de l’amour (amour de soi-même, amour de l’autre et amour du Tout-Autre).

 

Quant aux Chrétiens qui découvrent le fruit de ses recherches, c’est bien souvent pour eux un nouveau « baptême ». En effet, il n’est plus question d’aller à la messe par habitude, ou de fêter Noël par simple tradition, puisque Dom Charles-Rafaël Payeur s’efforce de redonner un véritable souffle aux fêtes chrétiennes, à la vie des saints et aux sacrements dont on a trop souvent oublié le sens sacré et la puissance rédemptrice. Ainsi, il enseigne à vivre plus conformément au message des Évangiles et à approcher la brûlante vérité de cette « bonne nouvelle » multimillénaire. Dans cette mouvance, le Chrétien est tout à coup persuadé que le « miracle » peut surgir à chaque minute de sa vie.

 

En 2008, avec la collaboration de Dom Allain Saint-Pierre, Dom Charles-Rafaël Payeur a mis sur pied un vaste projet pour la Fraternité Sacerdotale Saint Jean l’Évangéliste. Ce projet comporte un volet social, un volet culturel et un volet religieux. Pour se faire, l’Ordre a fait l’achat d’une église anglicane patrimoniale, au centre-ville de Sherbrooke (Canada), dont le bâtiment annexe a été entièrement rénové pour accueillir des personnes seules et en difficulté (c’est le volet social). Grâce à une subvention importante du Ministère des Affaires Culturelles et de la Condition Féminine, octroyée par l’Honorable Christine St-Pierre, ministre libérale, la restauration de l’église sera bientôt achevée. Les sacrements y sont déjà célébrés, depuis mars 2008, en langue vernaculaire, mais selon le rite tridentin. Le volet culturel est toujours en voie de concrétisation.

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AUX SOURCES DE L’AMOUR (394 pages)

par Dom C. R. Payeur, préface de Dom Luis Fernando Castillo Mendez


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En cette époque où tant de personnes s’interrogent sur le sens de la vie et recherchent parfois désespérément une réalité transcendant la banalité de leur existence ; en cette époque où l’amour n’a jamais été à ce point au centre des préoccupations humaines, Dom Charles-Rafaël Payeur vous propose de revisiter le concept de la Trinité qui nous révèle les grands mystères de cette expérience surnaturelle qu’est l’amour. Dieu est amour et cela est d’une importance capitale pour tous ceux qui souhaitent mieux appréhender cette réalité. Vous découvrirez dans cet ouvrage qu’Il est non seulement la Source de tout amour, mais qu’Il nous apprend également à le vivre à travers le modèle de sa propre existence.

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LES SEPT MIRACLES DU CHRIST (224 pages)

par Dom C. R. Payeur, préface de Jean-Yves Leloup


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Dans cet ouvrage, Dom Charles-Rafaël Payeur vous propose de jeter un regard inédit sur le récit des sept miracles du Christ tels qu’ils nous sont relatés dans l'évangile selon saint Jean. Vous y découvrirez un véritable itinéraire psycho-spirituel enseigné par Jésus, chacun de ses miracles incarnant un aspect de la démarche initiatique propre au christianisme, une démarche proposée à chacun d’entre nous. Ces récits prendront, sous vos yeux, une dimension nouvelle et cesseront enfin d’être auréolés d’un halo de superstition les transformant en de simples événements spectaculaires appartenant au passé. En effet, il s’agit d'invitations à vivre des expériences psycho-spirituelles accessibles, sur un plan psychologique, par un travail sur soi, et sur un plan spirituel, par la rituélie sacramentelle. C’est du moins ce que l’auteur entend vous faire découvrir dans cette étude passionnante.

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SODOME ET GOMORRHE OU LE DROIT À LA DIFFÉRENCE (224 pages)

par Dom C. R. Payeur, préface de Monseigneur Dereck Rawcliffe, Évêque émérite anglican de Glasgow


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Dans cet ouvrage, Charles-Rafaël Payeur aborde la question des unions entre personnes de même sexe. Il s’agit d’un débat d’autant plus délicat qu’il est actuellement placé au cœur de choix de société fondamentaux. S’appuyant sur le message d’amour enseigné par le Christ, l’auteur ose proposer un nouvel éclairage sur le sujet, éclairage qu’il soumet à votre réflexion. Ainsi, il vous invite à revisiter les principaux textes bibliques traitant apparemment de cette question, vous amenant à suivre un itinéraire qui s'adresse d’abord au cœur. Enfin, il vous conduit à découvrir l’exigence essentielle de toute vie chrétienne, celle d’honorer l’amour quelle que soit la forme qu’il adopte et quoi qu’il puisse en coûter.

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INITIATION CHEZ LES AMÉRINDIENS (184 pages)

par Dom C. R. Payeur, préface de Max (One-Onti) Gros-Louis, grand chef de la Nation huronne-wendat


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Le présent volume nous propose de partager une réflexion originale issue d’une expérience d’initiation vécue dans une tente de sudation. Il est impossible d’avoir accès à une cérémonie amérindienne de ce genre sans y être invité par un passeur, et rares sont ceux et celles qui y sont conviés.

 

L’auteur nous y introduit avec doigté et érudition. À travers un jeûne de vingt-quatre heures et deux séries de quatre sudations, il nous révèle la signification symbolique de plusieurs réalités : le bâton de parole, le capteur de rêves, la loi d’unité... Je laisse au lecteur le plaisir de découvrir tous ces mystères.

 

Il est normalement interdit de révéler au grand public l’intimité d’une telle expérience. Charles-Rafaël Payeur a cru bon de transgresser cet interdit de bon aloi ; il portera dorénavant la responsabilité de ce qu’il révèle. Je crois cependant qu’il a agi par grandeur d’âme et par souci d’enseigner. La démarche est décrite étape par étape avec un grand respect. Il s’adresse à un public qui cherche la vérité des êtres et des choses.

 

Cet ouvrage est un merveilleux voyage au pays de ceux et celles qui veulent dépasser leur bien-être physique, émotionnel, intellectuel et spirituel ; il est un véhicule fascinant sur la route de l’harmonie de l’être.

 

Que Skasawati, le protecteur de notre Nation, accompagne l’auteur et ses lecteurs dans cette méditation vers la sagesse.

 

(Max (One-Onti) Gros-Louis, grand chef de la Nation huronne-wendat)

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LA ROUE DE MÉDECINE AMÉRINDIENNE (144 pages)

par Dom C. R. Payeur


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La roue de médecine est un schéma autour duquel s'organise l’univers tout entier, comme la vie de chacun d’entre nous. Les Amérindiens y positionnent les quatre points cardinaux qui représentent beaucoup plus que de simples directions données par la boussole. Ils  incarnent les quatre voies que nous sommes invités à expérimenter dans notre vie, les quatre étapes de tout développement psychospirituel.

 

Dans cette perspective, Charles-Rafaël Payeur nous présente, tout au cours de cet ouvrage, l’ensemble des enjeux fondamentaux qui s’y rapportent, nous proposant des exercices chamaniques qui correspondent à chacun des points cardinaux, des exercices qu’il n’hésite pas à transposer dans un contexte plus occidental et urbain, afin de les rendre plus réalisables par tous.

 

Vous apprendrez ainsi à construire un capteur de rêves, une flèche de prière, un bâton de parole et un attrapeur de vent. Vous découvrirez avec émotion des cérémonies auxquelles l’auteur a participé et qu’il vous invite à vivre, sous une forme adaptée, afin de vous éveiller aux plus grandes expériences psychologiques et spirituelles.